Sommaire
Six Nations 1972 à Ostende en BELGIQUE
Six Nations 1973 par Monsieur Coulange à LUCERNE en SUISSE
Six Nations 1974 par Marcel Duvert à NICE en FRANCE
Six Nations 1977 par André Schmeisser à MOUNDERSBACH en RFA
Six Nations 1981 par André SCHMEISSER à Saaney en SUISSE
Six Nations 1983 du 26 au 30 décembre 1983 à OSTENDE en Belgique par Philippe Delavalade
Six Nations du 19 au 21 février 1987 par Philippe Delavalade en France
Six Nations du 23 au 25 février 1989 par Daniel Legueltel à Bad-Ierbenzell en Allemagne
Six Nations du 31 octobre au 4 novembre 1991 par Jean-Pierre Le Charles à Manchester en Angleterre
Le tournoi des Six Nations Du 22 au 24 janvier 1993 Par Philippe Delavalade aux Pays Bas
Le tournoi des Six Nations du 9 au 12 mars 1995 par Thierry Couspeyre en Belgique
Le tournoi des Six Nations du 6 au 10 janvier 1999 par Norbert Jacquelin en Suisse
Le tournoi des Six Nations du 13 au 17 avril 2003 par Daniel Legueltel en Allemagne
Le tournoi des Six Nations 2015 par Bertrand Catherine au Havre
2018 – Le tournoi des Six Nations à Ermelo (8 au 11 mars) par Bernard Sojka aux Pays Bas
Six Nations 1972 à Ostende en BELGIQUE
Le tournoi d’OSTENDE qui fut un magnifique succès vit le résultat suivant:
–Premier l’équipe d’Allemagne avec le champion MILOTSKY au premier échiquier.
–Deuxième les ANGLAIS avec au premier échiquier, l’un de leurs meilleurs joueurs, williams.
–Puis vinrent les SUISSES et leur champion A. SCHNEIDER.
–Quatrième l’équipe hollandaise avec LAP au premier échiquier.
–Vinrent ensuite les français dont l’équipe était composée de VANDE WALLE, KNIEBIHLI, FRAUENFELDER et NOIROT.
–Et enfin l’équipe BELGE formée des 4 meilleurs joueurs, JACOPS, MAENHOUT, TAEYMANS et DE COSTER n’obtint que la 6.me place.
Mais nous pouvons être sûr que nos amis belges n’en resteront pas là; avec leur sens de l’organisation, la facilité qu’ils ont de se rencontrer, leur valeur, leur ambition, ils deviendront très vite de redoutables adversaires pour nous. Encore une fois toutes nos félicitations pour l’organisation, pour l’accueil que nous ont réservé messieurs SOUGNE le président de la LBEHV, TAEYMANS et MAENHOUT.
- Six Nations 1973 par monsieur Coulange à LUCERNE en SUISSE
C’est dans la belle ville de LUCERNE en SUISSE, que s’est déroulée la deuxième rencontre internationale organisée par l’IBCA et la GS. Une équipe de volontaires, non sélectionnée par l’AEPA, composée de KNIEBIHLI, NOIROT, FRAUENFELDER et moi-même s’est vaillamment défendue contre celles de la hollande, de l’Allemagne, de l’ANGLETERRE, de la SUISSE, et de la BELGIQUE. C’est d’ailleurs dans cet ordre que le classement final s’est fait, après les 3 jours de compétitions.
Retour au sommaire - Six Nations 1974 par Marcel Duvert à NICE en FRANCE
Le tournoi des Six Nations se déroulera du 21 au 23 juin dans le cadre des J.O. de NICE organisé par la FFE; monsieur MAZEN un des responsables s’est mis en rapport sur ce sujet, d’abord avec notre président, ensuite avec monsieur DUVERT qui s’est chargé du dossier; ce dernier aidé par messieurs COULANGE et DELAPORTE, s’occupera de l’accueil, du séjour, du matériel, et des arbitres, pour les 50 personnes guides compris, qui participeront à ce tournoi. Les frais seront couverts en partie par la FFE, notre association ne pouvant engager plus de F2.000 dans cette opération; l’AEPA sera donc représentée par monsieur DUVERT dans les jeux olympiques de NICE.
Formation des équipes:
–Allemagne: 1 ZEITLER, 2 MILOTZAI, 3 SCHEOCHLUN, 4 UECKERMANN, 5 RESCHWAMM (remplaçant).
–Angleterre: 1 CARLIN, 2 COHN, 3 NEWTON, 4 MITCHELL.
–Belgique: 1 MAENHOUT, 2 DE COSTER, 3 VANDE VELDE, 4 DELBECKE.
–France: 1 SCHMEISSER, 2 LEGUELTEL, 3 CHERPIN, 4 COULANGE.
–Hollande: 1 BESTMAN, 2 VAN GILDER, 3 VAN DRIEST, 4 ZWART.
–Suisse: 1 WINKELMANN, 2 STICHER, 3 WILLY, 4 STUDER.
Résultats de la première ronde:
–ANGLETERRE-BELGIQUE 3,5-0,5 points: CARLIN-MAENHOUT 1-0; COHN-DE COSTER
1-0; NEWTON-VANDE VELDE 0,5-0,5; MITCHELL-DELBECK 1-0.
–HOLLANDE-SUISSE 2,5-1,5 points: BESTMAN-WINKERMANN 0,5-0,5; VAN GILDER-STICHER 1-0; VAN DRIEST-WILLY 1-0; ZWART-STUDER 0-1.
–FRANCE-ALLEMAGNE 1-3: SCHMEISSER-ZEITLER 0-1; LEGUELTEL-MILOTZKI 0-1; CHERPIN-SCHEOCHLUN 0,5-0,5; COULANGE-UECKERMANN 0,5-0,5.
Résultats de la deuxième ronde:
–ALLEMAGNE-ANGLETERRE 2,5-1,5: ZEITLER-CARLIN 0,5-0,5; MILOTZKI-COHN 1-0; SCHEOCHLUN-NEWTON 1-0; UECKERMANN-MITCHELL 0-1.
–HOLLANDE-FRANCE 3-1: BESTMAN-SCHMEISSER 1-0; VAN GILDER-LEGUELTEL 1-0; VAN DRIST-CHERPIN 0,5-0,5; COULANGE-ZWART 0,5-0,5.
–SUISSE-BELGIQUE 4-0: WINKELMANN-MAENHOUT 1-0; STICHER-DE COSTER 1-0; WILLY-VANDE VELDE 1-0; STUDER-DELBECKE 1-0.
Résultats de la troisième ronde:
–ALLEMAGNE-HOLLANDE 2,5-1,5: ZEITLER-BESTMAN 0,5-0,5; MILOTZKI-VAN GILDER 1-0; SCHEOCHLUN-VAN DRIEST 0,5-0,5; UECKERMANN-ZWART 0,5-0,5.
–SUISSE-ANGLETERRE 2,5-1,5: WINKELMANN-CARLIN 0,5-0,5; STICHER-COHN 0,5-0,5; WILLY-NEWTON 0,5-0,5; STUDER-MITCHELL 1-0.
–FRANCE-BELGIQUE 4-0: SCHMEISSER-MAENHOUT 1-0; LEGUELTEL-DE COSTER 1-0; CHERPIN-VANDE VELDE 1-0; COULANGE-DELBECKE 1-0.
Quelques commentaires sur ce tournoi. Dès la première ronde, après la composition des équipes, les rencontres sont tirées au sort, l’équipe nommée la première ayant les blancs au premier et troisième échiquier. Les règles appliquées sont celles des tournois de l’IBCA; 40 coups en 2 heures sont imposés, les parties non terminées seront soumises à l’arbitrage, les décisions du directeur du tournoi étant sans appel. Monsieur MAGUI de l’AJEC assisté de monsieur MOY des cheminots remplirent leur office avec impartialité, compréhension et autorité. Après cette première ronde, aucune des parties soumises à l’arbitrage ne souleva de contestation. Le classement était le suivant:
–1 Angleterre 3,5;
–2 Allemagne 3;
–3 Hollande 2,5;
–4 Suisse 1,5;
–5 France 1;
–6 Belgique 0.
Remarquons la très bonne prestation de nos échiquiers 3 et 4 qui obtiennent 2 parties nulles. Le tirage pour la deuxième ronde ne s’impose pas puisque le classement désigne presque automatiquement les rencontres. L’affrontement est serré, l’arbitre est obligé d’intervenir pour prier les entraîneurs de ne pas communiquer avec les joueurs. Plus de parties sont soumises à l’arbitrage; l’une d’elles, ZEITLER-CARLIN est soumise au jugement du grand maître tchèque KAKLAIK, le maître belge BEYEN deuxième échiquier de la Belgique aux 21.me olympiades, et par l’ancien champion de France BOUTTEVILLE; ils déclarèrent nullité; le capitaine anglais dont le joueur avait le trait avec les noirs proposa une variante qui aurait pu donner le gain et porta réclamation de cette décision. Le champion de France par correspondance GIL GONZALES sollicité confirma la nullité et le directeur monsieur MAGUI maintint la décision. Le classement de la deuxième ronde était le suivant:
–1 Suisse 4;
–2 Hollande 3;
–3 Allemagne 2,5;
–4 Angleterre 1,5;
–5 France 1;
–6 Belgique 0.
Ce qui donnait le classement général:
–1 Allemagne, Hollande et Suisse 5,5;
–4 Angleterre 5;
–5 France 2;
–6 Belgique 0,5.
A regarder la belle régularité de nos échiquiers 3 et 4 français qui confirment leurs résultats de la première ronde.
Pour la troisième ronde l’Allemagne était opposée à la Hollande et remportait alors sa troisième victoire, alors que les suisses battaient bien les anglais par un score identique, mais qui ne représentait que 2 victoires, nos amis belges s’inclinant devant une équipe française qui faisait le maximum, sauvait l’honneur grâce à la partie nulle du 3.me échiquier avec les noirs, VANDE VELDE contre NEWTON.
Les récompenses offertes par la ville de NICE furent remises aux vainqueurs, immédiatement après la fin de la dernière ronde, au cours d’une brève cérémonie télévisée. Chacune des délégations offrit un souvenir à l’AEPA comme témoignage de reconnaissance. Nos amis de l’amitié des aveugles de NICE avaient organisé, avec le concours de la municipalité, une réception au palais des fêtes sur la promenades des anglais et où monsieur le directeur EUWE président de la FIDE nous honora de sa présence. Au cours de ce vin d’honneur où le champagne coula généreusement, H. COHN, secrétaire de l’IBCA souligna que c’était la première fois qu’un tournoi d’aveugle avait été intégré dans le cadre d’une manifestation échiquéenne internationale. Cette organisation a été possible pour nous grâce au généreux concours de la FFE. Que son président monsieur BERTOLO en soit vivement remercié. Nos amis étrangers apprécièrent la liberté qui leur était laissée entre les rondes, pour jouir du spectacles de ces 21.me olympiades qui marquaient le cinquantenaire de la création de la FIDE. Les grands maîtres étaient accessibles; les divers stands offraient bien des curiosités, la mer, la côte d’azur avaient aussi leurs charmes fort appréciés. Seule une grande exactitude règne au début de chaque ronde fut maintenue. Cela contrastait avec une organisation souvent improvisés qui donnait à ce tournoi de NICE, une ambiance très décontractée.
Retour au sommaire - Six Nations 1977 par André Schmeisser à MOUNDERSBACH en RFA
Le tournoi des Six Nations 1977 a eu lieu du 8 au 12 juin , petite localité située près de COBLENCE. 6 équipes de 4 joueurs étaient réunies pour s’affronter en 3 rondes âprement disputées. Notons le très chaleureux accueil réservé par nos amis allemands et la grande fraternité qui a régné à l’occasion de cette rencontre. L’équipe française était composée de: SCHMEISSER, PAYANT, NOIROT et RODRIGUEZ. Toutes nos félicitations aux joueurs suisses, vainqueurs de ce tournoi et une mention spéciale pour l’équipe belge qui a obtenu une brillante seconde place.
Classement:
1 suisse 10 points.
2 Belgique 6,5-2.
3 RFA 6,5-1,5-20,5.
4 Angleterre 6,5-1,5-15,5.
5 Hollande 4.
6 France 2,5.
RODRIGUEZ et SCHMEISSE
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Six nations 1981 par André SCHMEISSER à Saaney en SUISSE
Le sixième tournoi des Six Nations s’est déroulé du 12 au 16 septembre dernier à SAANEY en SUISSE. Dans cette petite localité du canton de BERNE située à 1.100 mètres d’altitude et très fréquenté par les étrangers, se trouve un centre de vacances pour non-voyants, pour nous accueillir. Un hébergement très confortable, une nourriture excellente et un cadre agréable contribuèrent à la réussite de cette manifestation. L’équipe de l’AEPA dans l’ordre des échiquiers, de SCHMEISSER, CHERPIN, LEGUELTEL et CLAUZEL se comporta de fort belle manière. Elle remporta 4 victoires par le score de 3-1 sur la Belgique, l’ANGLETERRE, la SUISSE et la HOLLANDE, ne concédant qu’une seule défaite devant l’ALLEMAGNE, vainqueur du tournoi. Cela nous valut une brillante seconde place, jamais obtenue jusqu’ici. A l’issue des 5 rondes, jouées pour la première fois au système «toutes rondes», le classement s’établit comme suit:–1 ALLEMAGNE 16 points;
–2 FRANCE 12,5 points;
–3 ANGLETERRE 10,5 points;
–4 HOLLANDE 10 points;
–5 SUISSE 5 points;
–6 BELGIQUE 5 points.
Nos amis SUISSES, que je tiens à remercier en notre nom à tous, ne manquèrent pas d’occuper notre temps libre. C’est ainsi qu’une demi-journée fut consacrée à une excursion en car dans les montagnes environnantes. Nous pûmes admirer les paysages typiques à la SUISSE. La veille de notre départ, nous fûmes conviés à une soirée dansante animée par un orchestre folklorique. La nouvelle édition du tournoi des Six Nations aura lieu en 1983 en Belgique.
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Six nations 1983 du 26 au 30 décembre 1983 à OSTENDE en Belgique par Philippe Delavalade
Notre équipe est formée de SCHMEISSER, LEGUELTEL, DELAVALADE et CHERPIN. Le tournoi des Six Nations a vu la FRANCE terminer troisième, mais il est juste de dire que nous avons manqué de réussite pendant le match décisif contre l’ALLEMAGNE. Deux ZEITNOT malheureux nous firent perdre un point et demi au temps; avec ce petit supplément, nous aurions terminé en première position! C’est bien la première fois que nous sommes si près de la victoire.
Mais à propos de ce tournoi, je tiens à souligner que nous avons été magnifiquement reçus par nos amis belges dans un très bon hôtel OSTENDAIS. Les organisateurs avaient tout mis en oeuvre pour nous occuper et nous distraire pendant les loisirs que nous laissaient les échecs; une soirée tout particulièrement mémorable fut consacré à un autre tournoi des 6 nations où cette fois, les équipes (guides et joueurs) s’affrontaient dans des jeux d’adresse flamands.
Pour clore le séjour, nous avons été conviés à un grand banquet au cours duquel eut lieu la remise des prix. Toutes les équipes furent récompensées: les premiers remportèrent des trophées aux armes d’OSTENDE, les seconds des échiquiers et pour tous les autres, des radio réveils. Vraiment, un grand merci à nos amis belges et un grand coup de chapeau pour la qualité et la chaleur de l’accueil.
Retour au sommaire - Six Nations du 19 au 21 février 1987 par Philippe Delavalade en France
C’est du 19 au 21 février que s’est déroulé le 9.me tournoi des Six Nations; c’était cette fois-ci au tour de la France d’être le pays organisateur. Nous avons en mai dernier lors de la réunion de C.A. décidé de l’organiser à l’UAG, mais au cours de nos recherches pour trouver des subventions, nous avons pris contact avec l’AVH; celle-ci nous a aidé de façon substantielle en nous allouant 20.000 francs; en contrepartie il nous a été demandé de jouer dans les locaux de la rue Duroc, qui du coup est momentanément devenue la rue «du roque». En effet, nous n’avons refusé ce changement bien qu’il posait le problème de l’hébergement: l’AVH pouvait offrir une salle de jeu, la cantine pouvait nous recevoir pour les repas, mais pas de chambre. Heureusement, l’hôtel «Saxe-Résidence», 9 villa Saxe, situé à 5 minutes à pied de l’AVH a pu nous recevoir et nous a même accordé une très importante réduction (environ 50 %). Sur le plan financier, nous avons également reçu une aide de 20.000 francs des champagnes Moët et Chandon, ainsi que 5.000 francs de la société mutuelle d’assurance du bâtiment ou travaux publics ou de ses filiales. Je tiens donc à remercier ici tous ceux qui ont manifesté leur intérêt pour notre association et qui ont permis d’organiser cette manifestation si importante pour nous.Sur le plan purement échiquéen, le tournoi s’est déroulé dans de très bonnes conditions; malheureusement la France n’a pu faire mieux que 5.me. Ce sont les équipes britannique et allemande qui se sont partagées la première place, devant les Pays-Bas, la Belgique, la France et la Suisse. Il n’a pas été possible de départager les deux premiers: chacun 4,5 points de matches, 4,5 points individuels, 6 victoires avec les noirs! Une première dans le tournoi. En conséquence, les échiquiers 1 et 2 de chacune des équipes gagnantes reçurent une coupe, les échiquiers 3 et 4 recevant les médailles destinées à l’équipe terminant en seconde position. C’est enfin le premier échiquier anglais, Lilley, qui a obtenu avec 4,5 le meilleur score individuel et qui s’est ainsi adjugé une seconde coupe!
Avant de vous donner les résultats complets, je voudrais adresser mes vifs remerciements à notre sympathique arbitre monsieur Corrigan, et aussi à deux visiteurs de marque: monsieur Lambert, président de la FFE et monsieur Terrien, président de la ligue Ile-de-France.
Résultats du 9.me tournoi des Six NationsLe premier nombre indique les points de matches, le second les points individuels.
–1 Allemagne 4,5-14,5
Angleterre 4,5-14,5
–3 Pays-Bas 3-13
–4 Belgique 2-8
–5 France 1-7
–6 Suisse 0-31.ère ronde
Belgique-France 2,5-1,5
Angleterre-Pays-Bas 3-1
Allemagne-Suisse 3,5-0,52.me ronde
Suisse-France 0,5-3,5
Pays-Bas-Belgique 3,5-0,5
Allemagne-Angleterre 2-23.me ronde
Angleterre-Suisse 3,5-0,5
Belgique-Allemagne 0,5-3,5
France-Pays-Bas 0,5-3,54.me ronde
Suisse-Pays-Bas 0,5-3,5
Allemagne-France 3-1
Angleterre-Belgique 2,5-1,55.me ronde
Belgique-Suisse 3-1
France-Angleterre 0,5-3,5
Pays-Bas-Allemagne 1,5-2,5
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Six Nations du 23 au 25 février 1989 par Daniel Legueltel à Bad-Ierbenzell en Allemagne
1 Angleterre: 14,5; 2 Pays-Bas: 12,5; 3 Belgique: 10,5; 4 RFA: 10; 5 France: 9,5; 6 Suisse:3.
Tel fut le palmarès du tournoi, proclamé au soir du 25 février dernier à Bad-Ierbenzell en Allemagne, par le jeune arbitre monsieur Keler. Notre équipe tout en recollant au peloton, n’a pas réussi à quitter l’avant-dernière place qu’elle avait déjà tenue à Paris.
Voici le détail des rondes:
–Suisse-France 1,5-2,5.
–France-Belgique 2-2.
–Pays-Bas-France 2,5-1,5.
–RFA-France 1-3.
–France-Angleterre 0,5-3,5.
Cette dernière ronde, presque un Waterloo, nous fut fatale, malgré les espoirs nourris après notre victoire contre les allemands.
Les parties se déroulèrent à la cadence de 35 coups en une heure trois-quarts, plus un quart d’heure pour le KO.
L’organisation nous a paru impeccable, dans une maison de repos spéciale où tout est conçu pour le confort et la tranquillité des aveugles.
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Six Nations du 31 octobre au 4 novembre 1991 par Jean-Pierre Le Charles à Manchester en Angleterre
Qu’allons-nous faire dans cette galère? La question pouvait se poser au départ. Privée de ses trois meilleurs éléments, l’équipe française paraissait vouée à un rôle de figurant. Pour tout arranger, Thierry Couspeyre, délesté de ses papiers dans le train de Toulouse, devait, la mort dans l’âme, laisser ses co-équipiers s’envoler sans lui vers Manchester. On put croire un instant que l’ami Thierry avait eu beaucoup de chance: un «incident technique» contraint l’avion à faire demi-tour.
Le tournoi se déroulait dans le cadre confortable du Centuryu-Hotel de Blackpool, face à un océan déchaîné pour la circonstance.
Nos trois «rescapés», Cherpin, Asselineau et Le Charles, auxquels les Belges fournirent aimablement un quatrième échiquier, luttèrent sans doute avec application, mais certainement pas avec un moral de vainqueur. Un miracle faillit se produire face à la Suisse, mais il fallut encore s’incliner 2,5 à 1,5: (3 nuls et une défaite). Le Charles l’emporta bien, à la pendule, contre son adversaire anglais, ce n’était qu’une mince consolation.
Certes, nous comptions beaucoup sur Couspeyre, et il faut espérer qu’il aura rapidement l’occasion de faire ses preuves. Mais nos adversaires étaient-ils, eux au complet? Je l’ignore. Il n’en demeure pas moins que la leçon est dure. Notre manque de réserve est criant. La relève n’apparaît pas.
Y a-t-il un remède immédiat à court terme? Sûrement pas. C’est affaire de temps, de travail, de moyens, et surtout de motivation, de réel intérêt pour le jeu d’échecs et la compétition. Et malheureusement, n’est-ce pas justement là, que le bât blesse le plus chez nous.Classement du tournoi
–1 Allemagne 10 points;
–2 Angleterre 7 points;
–3 Hollande 6 points;
–4 Belgique 5 points;
–5 Suisse 2 points;
–6 France 0 point.
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Le tournoi des Six Nations Du 22 au 24 janvier 1993 Par Philippe Delavalade aux Pays-bas
Le douzième tournoi des Six Nations s’est déroulé du 22 au 24 janvier dernier à Wijk Aan Zee aux Pays-Bas. Le temps, sans être exécrable, ne fut pas de la fête mais il n’a pas gâché ces trois jours fort agréables. Nos sympathiques amis hollandais nous ont très bien accueillis: hôtels confortables (les équipes n’étaient pas toutes logées au même endroit), salle de jeu vaste et agréable, minibus pour les transports. Au nom de toute l’équipe je tiens à remercier chaleureusement les organisateurs et tout particulièrement la charmante dame dont la très bonne connaissance en français nous fut d’un grand secours.
Dès l’arrivée, en apprenant la composition des équipes, il apparut clairement que les allemands seraient vainqueurs; ils alignaient une très forte équipe et les anglais habituellement leurs opposants sérieux, avaient envoyé une équipe ne comportant aucun des titulaires habituels (nous n’avons pas pu apprendre pourquoi). Pour nous c’était plutôt une bonne aubaine.
Dès la première ronde nous rencontrons les allemands nous inclinant seulement 1,5 à 2,5; ce résultat est d’autant plus remarquable que les allemands gagnèrent ensuite trois rencontres par 4 à 0 et la cinquième par 3,5 à 0,5.
En seconde ronde nous fîmes nul avec la Hollande, puis le samedi matin encore nul (nul sur les quatre échiquiers) avec les anglais; c’est sans doute notre moins bonne performance; ils étaient à notre portée; j’ai personnellement loupé plusieurs fois le gain.
Le samedi après-midi était libre; le capitaine que j’étais, après avoir fait les comptes, s’aperçut qu’avec beaucoup de «si», nous avions une petite chance de terminer second. Pour cela, il fallait commencer par battre les Suisses 4 à 0, ce qui fut fait le dimanche matin;dans le même temps, les autres matches eurent les résultats espérés; au début de la dernière ronde il ne restait plus qu’à battre les Belges et nous y sommes parvenus 3 à 1.
Nous étions donc tout réjouis d’être ainsi à une place d’honneur que nous n’avions pas eue depuis 10 ans (avec la même équipe d’ailleurs).
Voici maintenant les résultats (il vous faut savoir que les points de matches primaient sur les points individuels; pour les équipes, une victoires rapportaient 2 points, le nul 1 point et la défaite 0; pour les points de tableau, tarif habituel: 1, 0,5 et 0).
–1 Allemagne 10-18;
–2 France 6-12,5;
–3 Hollande 6-12;
–4 Belgique 5-8,5;
–5 Angleterre 3-8;
–6 Suisse 0-2.Score personnel:
–1 Schmeisser 3;
–2 Delavalade 3,5;
–3 Legueltel 3,5;
–4 Cherpin 2,5.Je ne voudrais pas terminer sans féliciter «mon équipe» pour ce bon parcours et tout spécialement notre ami Legueltel qui fut le seul joueur à prendre un point aux allemands.
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Le tournoi des Six Nations du 9 au 12 mars 1995 par Thierry Couspeyre en Belgique
Du 9 au 12 mars 1995, la ville de Blankenberge, située sur les bords de la mer du nord en Belgique accueillait la treizième édition du tournoi des Six Nations.
Nous étions hébergés dans un confortable petit hôtel familiale, où les chambres et les salles de jeu et de restaurant étaient très facile d’accès. Est-il utile de dire que l’accueil de nos amis était des plus chaleureux? Nous n’en doutions absolument pas, et la suite des événements allait renforcer cette impression. Je tiens donc à remercier vivement l’ensemble des organisateurs, et tout particulièrement Anne-Marie Maeckenbergh, et ce au nom de notre équipe.
Pour ce qui est de l’ambiance, il est dommage que si peu de contacts aient lieu entre les équipes, la barrière de la langue y étant naturellement pour beaucoup. Cependant, nous avons pu bavarder un peu avec quelques francophones et malgré ce point négatif, nous garderons un excellent souvenir de ce séjour.
La première ronde nous annonçait un test intéressant, puisque le résultat face aux Hollandais allait nous donner une indication quant à nos ambitions dans cette épreuve. Malheureusement, la défaite par 3 à 1, nous plaçait déjà dans les derniers du classement.
Après une bonne nuit, les fatigues de voyage et de la soirée échiquéenne effacées, nous avions l’espoir de nous racheter contre l’équipe suisse qui avait souvent réussi à nos couleurs. Si les Helvètes ont une réputation de lenteur, je promets de ne plus m’en moquer puisqu’au terme d’une lutte acharnée, votre serviteur s’est modestement incliné au temps. La victoire revint à nos adversaires par 2,5 à 1,5.
L’obstacle de la troisième ronde du vendredi après-midi semblait insurmontable, et pourtant nous ne nous sommes inclinés que par 2,5 à 1,5 contre les Allemands. Notez que ces derniers ont finalement remportés toutes leurs autres rencontres par 3,5 à 0,5. Voilà donc un résultat encourageant, bien que nous laissant seuls à la dernière place après le 4 à 0 infligé aux Suisses par nos adversaire suivants, à savoir l’équipe belge.
La logique eût voulu que nos couleurs soient bien pâles face aux belges, mais c’était sans compter sur leur art de recevoir dont je parlais plus haut. Et nous obtenions enfin une victoire par 2,5 à 1,5 ô combien précieuse puisqu’elle nous permit de quitter la dernière place du classement.
Soulagés par ce gain acquis dans la douleur, nous nous sommes involontairement relâchés contre les anglais, qui nous ont sévèrement battus par 3,5 à 0,5.
Tout au long de ce tournoi, nous avons été encadrés par nos deux guides, madame Legueltel et Alexandre Schmeisser, que je remercie pour leur précieuse aide.
Voici maintenant le classement final, le premier nombre représentant les points de matches, le second les points individuels:
–1 Allemagne 5-16,5;
–2 Angleterre 3,5-12;
–3 Hollande 3,5-11;
–4 Belgique 1-8,5;
–5 France 1-7;
–6 Suisse 1-5.
Les scores individuels sont les suivants, dans l’ordre des échiquiers:
–1 Schmeisser 1 (deux nuls);
–2 Couspeyre 2,5 (deux gains et un nul);
–3 Legueltel 1,5 (un gain et un nul);
–4 Cherpin 2 (quatre nuls).
La prochaine édition aura lieu en 1997, année où l’AEPA fêtera ses 40 ans. Le C.A. aimerait l’organiser à cette occasion. Mais pour réaliser ce projet, il nous manque 20.000 francs, et toutes vos idées seront les bienvenues pour notre trésorier. Nous devons donner une réponse en septembre à la Suisse qui avait initialement la charge de l’organisation de cette épreuve. Le temps presse, il serait dommage de laisser passer cette chance.
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Le tournoi des Six Nations du 6 au 10 janvier 1999 par Norbert Jacquelin en Suisse
Résultats du tournoi des Six Nations qui s’est déroulé en Suisse du 6 au 10 janvier dernier:
–1 Allemagne 8-15;
–2 Angleterre 7-14;
–3 France 6-9,5;
–4 Belgique 5-9,5;
–5 Hollande 2-6,5;
–6 Suisse 2-5,5.Comme vous pouvez le constater l’équipe de France termine à une place honorable. Toutes nos félicitations à Bertrand Catherine qui pour sa première participation a fait une excellente prestation. André Schmeisser et Daniel Legueltel se sont bien défendus. Quant à moi mon score est plutôt moyen pour cette première participation.
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Résultats des rencontres: nous avons perdu 4 à 0 contre l’Allemagne, fait match nul avec l’Angleterre, la Belgique, et la Hollande a gagné 3 à 1 contre la Suisse.
A notre arrivée le 6 au soir à l’hôtel Solsana où nous reçûmes un accueil chaleureux, une visite guidée de l’établissement nous était proposée. Au cours de cette visite, nous pûmes nous rendre compte de son confort et son aménagement conçu tout particulièrement pour les personnes aveugles. L’hôtel Solsana se trouve à 3 kilomètres du village de Saanen, à une altitude de 1.150 mètres dans un cadre magnifique.
Après le dîner, une réunion était organisée dans la salle de jeux au son d’un orchestre. Nous fîmes connaissance avec les joueurs de chaque équipe ainsi que les deux arbitres qui nous informèrent sur le déroulement du tournoi. Une galette des rois nous a été gracieusement offerte par la direction de l’hôtel. Le 7 au matin à 8h30, le tournoi par lui-même débutait. Les parties d’échecs avaient lieu le matin et l’après-midi, sauf la quatrième qui s’est disputée le vendredi soir. Car l’après-midi nos hôtes nous ont offert une promenade en traîneaux tirés par des chevaux. Cette agréable promenade dans la neige se termina par un concert d’orgue dans l’église de Saanen, par un organiste aveugle qui nous fit l’historique de l’église et une présentation détaillée de son instrument. Le samedi soir avait lieu la proclamation des résultats au son d’un orchestre qui nous accompagna une grande partie de la nuit, un petit couteau suisse nous a été remis à chacun en souvenir.
Je voudrais dire un grand merci à notre capitaine A. Schmeisser qui s’est occupé de tout et, grâce à ces interventions en allemand, nous a facilité notre séjour. Merci également à nos guides qui nous ont été bien utiles. -
Le tournoi des Six Nations du 13 au 17 avril 2003 par Daniel Legueltel en Allemagne
Après avoir eu quelque peine à former une équipe de 4 joueurs, classé si possible dans le haut du tableau, pour aller en découdre avec nos adversaires habituels, nous arrivons ce dimanche soir 10 avril à Bad-Hoenningen, à l’invitation de l’Allemagne. C’est une petite ville de cure, située sur les bords du Rhin, entre Cologne et Coblence. Nous sommes logés au Cristel-Hôtel, très confortable.
Après le dîner et l’allocution de bienvenue on nous expose le règlement du tournoi. 35 coups en 1h45 plus une demi-heure au KO. Classement d’après les points de match, départage d’après les points personnels, puis d’après le gain au meilleur échiquier. Non permutation des échiquiers en cours de route. Nous nous présentons donc dans l’ordre: A. Schmeisser, B. Catherine, D. Legueltel et Y. Le Brun.
Lundi matin: France-Angleterre, 2 à 2. André et moi annulons, mais Bertrand gagne, ce qui nous vaudra de passer devant au classement final.
Lundi après-midi nous jouons les allemands. Ils ont mis 4 à 0 à leurs adversaires du matin et nous craignons de subir le même sort. Par bonheur, Bertrand obtient un demi-point: l’honneur est sauf.
Le lendemain matin: France-Belgique. Au premier échiquier belge, le champion d’Europe junior qui bat André mais après un dur zeitnot, Bertand l’emporte et moi aussi: 2 à 2.
L’après-midi: entracte. On nous emmène visiter la maison de l’ancien Chancelier Adenauer, maison qu’il se fit construire à quelques kilomètres de Bonn, lorsque les nazis l’eurent chassé de sa mairie de Cologne.
Mercredi: le vent est à l’optimisme. Il nous reste à affronter les deux équipes les moins vaillantes du lot. Le matin France-Pays-Bas: 3,5 à 0,5, cette fois, c’est Bertrand qui annule.
L’après-midi, Suisse-France: 1 à 3, André et moi partageons les points tant que Bertrand et yves font le plein.
Au classement l’Allemagne triomphe, avec 5 points sur 5. 2.me la France, 3 points et 11 points de tableau. 3.me l’Angleterre, même score. 4.me la Belgique. Puis les Pays-Bas et la Suisse.
Nous devons surtout notre bon rang à la performance de Bertrand qui a marqué 4 points sur 5, sans perdre aucune partie.
Après «la distribution des prix» et la remise des cadeaux à nos hôtes, qui nous ont fort bien reçus, la soirée s’achève dans la bonne humeur, au nom des chansons folkloriques et non sans vider quelques chopes, comme bien vous le pensez.
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Six Nations du 13 au 15 décembre 2013: retour sur un week-end exceptionnel par Bertrand Catherine en Belgique
D’abord un petit rappel pour les personnes qui ne connaissent pas le jeu en tête-à-tête ou ne pratiquent pas la compétition. Vous entendez régulièrement parler dans le Lien du tournoi des Six Nations. Il s’agit de rencontres par équipes, amicales et jusque là non homologuées, rassemblant l’Allemagne, l’Angleterrre, la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et la France. Une sorte d’Europe des origines mais qui ne coïncide pas avec celle des premiers traités des années cinquante.
Tous les deux ans le pays hôte change, prenant en charge l’organisation de l’évènement. À chaque nouveau cycle nous nous engageons donc pour une période de douze ans. La première édition eût lieue en 1971. Petite statistique: des 21 tournois qui précèdent: l’Allemagne en a remporté 18. C’est dire si ils sont les grandissimes favoris.
Cette année la Belgique présente deux équipes afin de compenser la défection de la Suisse. Pas toujours facile d’aligner quatre joueurs. La France peut malheureusement en témoigner.
Nous jouons donc un toutes rondes sur trois jours à la cadence de 2 heures KO. Pour décider du score d’un match par équipes, l’arbitre additionne les points marqués sur chacune des quatre tables. Une partie valant un point, le match se joue au meilleur des quatre points. Le joueur le plus fort de chaque groupe joue en principe sur la première table, le numéro deux sur la table suivante et ainsi de suite. Bien sûr l’ordre des échiquiers peut changer. La consigne étant que l’ordre défini au départ sera respecté pendant tout le tournoi. Le cas échéant une équipe peut faire jouer un remplaçant, celui-ci ne pouvant occuper que la table 4. Des règles de départage permettent de classer les équipes qui ont le même nombre de points de match.
Pour la première fois dans les Six Nations la France a gagné un match par quatre à zéro. C’était contre la seconde équipe belge. Pour la première fois également un joueur français –et même deux– réalise le score parfait de 5 sur 5 (Olivier Deville et Bertrand Catherine). Enfin, c’est la première fois que l’équipe est coachée par un professionnel reconnu par la FFE: TODOR TODOROV, GMI classé 2457 Élo. Le groupe a pu se réunir via SKYPE pour quatre fois 90 minutes de travail avant le départ pour OSTENDE.
Pendant le tournoi notre nouvel entraîneur a complété par E-mail les préparations sur nos précieux rivaux respectifs. Merci TODOR pour ton excellent travail et l’unité du groupe qu’il a suscité.
Nous étions donc sept accompagnateurs et joueurs à OSTENDE, en cet mi-décembre 2013, pour représenter l’équipe de France catégorie handicap visuel, officiellement soutenue par la FFE.
Le départ doit être avancé pour cause de grève à la SNCF. Le 11 au soir André accompagné de Colette (son épouse), Olivier et moi étions déjà à Paris. La famille HERVAIS (Alain, Monique et Adrien) faisant route par voiture.
Au KINKHORN hôtel nous sommes logés dans deux appartements spacieux et bien équipés. Très agréable de retrouver l’ambiance qui règne autour de cet évènement périodique amical. C’est l’occasion de pratiquer un peu d’anglais. Tous les jours nous apprendrons également à compter en flamand, un groupe de personnes retraitées s’adonnant au loto dans le bar après-midi et soir.
La salle de jeu par contre manque de lumière c’est pourquoi les tables ne sont pas alignées par équipe. Dans ces conditions il n’est pas toujours aisé pour les participants de se situer entre eux. En effet, dans de telles rencontres les joueurs ont besoin de se parler pour signaler leur résultat ou demander la décision du capitaine en cas de proposition de nulle. Je précise que la France est la seule équipe entièrement composée de joueurs non-voyants ou qui ne se servent pas de la vue pour jouer.
HERMAN JENNEN ouvre cette vingt-deuxième édition et fait procéder au tirage au sort. Comme l’a très justement fait remarquer Adrien après la remise des prix, ce tirage nous a aidé, nos principaux adversaires étant programmé pour la dernière journée. La confiance est venue avec l’enchaînement des victoires. Monique, le numéro 5 nous a porté chance!
Vendredi 13 décembre 9h00, ronde 1: Pays-Bas VS France. Nous jouons ce matin les Pays-Bas avec les noirs, c’est-à-dire qu’Adrien a les noirs au premier échiquier, Olivier les blancs au second, Bertrand les noirs au troisième et André les blancs au quatrième. Hormis SERGIO HARNANDAN présent à HAROGATE et que nous connaissons sur Skype, l’équipe adverse présente un visage neuf. Olivier, André et moi devons jouer sans préparation. Coup de tonnerre quand Alain m’indique qu’Adrien vient de gagner sa partie avant l’heure de jeu. Son adversaire, pas encore dans le tournoi, a oublié une fourchette de pion qui perd une pièce dans l’ouverture. SERGIO se rattrapera le lendemain en annulant le premier échiquier anglais. Mais à la quatrième table, André est victime du même problème et doit laisser sa dame en quelques coups. Il se battera plus de trois heures pour essayer de récupérer cette partie pourtant perdue. Contre 1 e4 j’opte pour une sicilienne variante KALASHNIKOV. J’égalise assez rapidement. Insuffisamment développés à l’aile-dame les blancs perdent la qualité et la finale qui suit avec un pion de plus et tout de suite gagnante pour moi. Olivier peut se permettre d’annuler pour que nous remportions le match. A son aise avec un pion d’avance et une position très solide, il fait jouer son adversaire qui se désunit et laisse l’équipe de France avec trois victoires. Pays-bas–France 1-3.
Deuxième ronde, vendredi après-midi, 14h45, France VS Belgique 1. Là encore pratiquement pas de préparation contre des joueurs que nous ne connaissons pas. A noter que la moitié de l’équipe belge est composée de femmes. Dans ce match, il y aura eu proposition de nulle sur les quatre tables. Adrien accepte rapidement l’offre de son adversaire qui joue vite et bien dans l’ouverture. Il n’aime pas la tournure qu’avait prise cette partie. Sur les autres tables, la position d’Olivier est très serrée et André a presque deux pions de retard. Dans un gambit irlandais, je parviens à conserver le matériel investi par mon rival mais la finale est encore loin. Rien est clair après deux heures de jeu. Olivier me demande à son tour si il peut accepter la proposition de nulle de son adversaire. Sentant le danger au quatrième échiquier, je lui recommande de poursuivre tant qu’il peut. Je refuse également la nulle, surtout après l’échange des dames, provoqué d’ailleurs par mon adversaire. En finale de cavalier, il se trompe à nouveau et doit bientôt abandonner. 1,5-0,5 pour la France après deux parties. Par contre André a maintenant trois pions de moins. La configuration lui donne cependant des chances de nulles. Table 2, j’entends Olivier qui enchaîne ses coups rapidement. Il me semble sûr de lui. En finale, il a rapporché son pion b de la case de promotion obligeant les blancs à se concentrer sur l’aile-dame. La différence se fait de l’autre côté de l’échiquier et Olivier donne un deuxième point décisif à la France. André qui se bat comme un chef arache cette fois la nulle et le score est quand même assez large. France-Belgique 1: 3-1.
Ronde 3: samedi 14 décembre, Belgique 2 VS France. Cet après-midi nous allons visiter OSTENDE. Avant cela nous joons l’équipe sur le papier la moins cotée du tournoi. Tout va très vite: Olivier annonce échec et mat en moins d’une demi-heure et Adrien gagne une pièce dans l’ouverture. Pour la deuxième fois, j’ouvre avec une sicilienne. Mon adversaire féminin tombe dans un piège qui me donne le pion e4. Sans me presser pour ne pas lui donner de contre jeu, je m’organise au centre et développe une attaque sur la colonne f ouverte pour moi. Un deuxième pion et la pression sur f2 oblige Sonia à abandonner dans le milieu de jeu. André parachève la victoire de l’équipe avec un premier succès personnel. C’est la première fois me dit-il à la pause de midi que l’équipe prend tous les points dans un match. Un signe en Belgique 2-France: 0-4.
Samedi après-midi, visite du centre-ville d’OSTENDE. La ligne de tramway longe la côte depuis l’hôtel jusqu’à la gare férroviaire. Beaucoup de vent mais un soleil d’hiver. OSTENDE c’est la pêche au large, les «sea biscuits», la confiserie locale. Notre guide anglophone nous présente la cathédrale «Saint-Petrus» –qui témoigne de la présence de la dynastie régnante depuis Léopold premier en 1831–, ses vitraux et sa très belle maquette accessible au milieu du parvis. Louise d’Orléans, fille de notre ancien souverain Louis-Philippe, est vénérée là-bas. On découvre aussi le visage de LUCY LOES, la figure chantante locale du XX siècle. DERRECK termine par quelques facéties comme toucher un morceau de requin ou apprendre à distinguer un crabe mâle d’un crabe femelle. La journée s’achève par une heure de balade et d’achats pour Noël. L’attente du tram est plutôt fraîche, il ne faut quand même pas être frileux dans cette région du Plat Pays. Le réseau wifi de l’hôtel est disponible ce soir, occasion de quelques échanges sur Skype avec Bernard. Par contre TODOR est retenu pour les interclubs. Il joue en national 1 avec Drancy. Ce week-end figure aussi sur le calendrier de la fédération.
Dimanche 15 décembre 2013, jour décisif. Ronde 4: Angleterre VS France. Pour ce match nous avons peaufiné les prépas. Adrien a fort à faire opposé à l’un des meilleurs joueurs de la spécialité: j’ai nommé CHRIS ROSS, 2227 Elo. Chris a notamment battu le numéro 1 Allemand à la première ronde. Par contre, ses coéquipiers n’ont pas de classement FIDE, difficile de les situer. Pour l’anecdote, peu au fait de la lecture des tableaux avec mon nouveau smartphone, j’ai pris leur année de naissance pour un classement Elo. Mon adversaire malentendant joue avec un assistant. Mais ce dernier a l’air dépassé. Il note les coups, c’est presque tout ce qu’il fait. Pour exemple, Steve n’a pas touché à la pendule jusqu’au huitième coup sans que personne de son équipe ne paraisse surpris. Les dames sont échangées très tôt dans l’ouverture, les blancs sont déroqués, je me développe sans difficulté. Petits rituels pour rester concentré. Il suffit de peu de chose pour que l’avantage positionnel soit réduit à presque rien. Alors qu’ils semblaient parvenir à égaliser, les blancs battent en retraite et précipitent leur défaite. 0-1 après deux heures de jeu. La situation de l’équipe est toutefois peu certaine. Adrien a peut-être fait un mauvais calcul en échangeant les dames très tôt et André n’est pas sûr de lui. Seul Olivier semble contenir son rival dans des échanges équilibrés. CYRIL VEAUGEOIS, venu de Gonfreville pour préparer l’édition 2015, m’indique que les positions sur les échiquiers de la table 2 ne sont pas les mêmes. L’adversaire d’Olivier a laissé tourné le chronomètre sans la confirmation vocale de notre numéro 2 qui n’apprécie pas –à juste titre– cette touche d’humour anglaise. A ce moment André me demande s’il peut accepter une offre de nulle. Mieux vaut tenir, André semble fatigué et content de ce résultat. 0,5 à 1,5 pour la France. Toutefois la partie d’Olivier n’est pas si claire et Chris est sans doute en train de gagner. Notre vice-champion de France reste bien concentré, il enchaîne ses coups à un tempo régulier et la cadence est terrible pour qui accuse trop de retard en zeitnot. La blague est retournée, son adversaire finit par tomber. 0,5-2,5: nous tenons cette deuxième place. Comme d’habitude Chris ROSS marque le point pour réduire le score avec une partie cette fois très positionnelle. Angleterre-France: 1,5-2,5: quatrième victoire d’équipe, cet après-midi nous jouons la première place.
Ronde 5: France VS Allemagne. Annonçant les appariements, l’arbitre précise qu’un match nul d’équipe suffit aux allemands qui ont davantage de points que nous par équipiers. Je reconnais la voix de WILFRIED BODE, 2333 Elo, le coach de nos adversaires déjà croisé en Angleterre. Pour ceux qui les connaissent, l’équipe allemande est composée, dans l’ordre, d’OLAF DOBIERZIN, JURGEN POLHERS, GERT SCHULZ et MANFRED PINNOV. Nous avons les blancs sur les tables 1 et 3. Adrien ouvre avec une ROSSOLIMO préparée spécialement, et Olivier déploie sa NIMZO-INDIENNE favorite. Je dois faire appel à de vieux souvenirs face à GERT qui varie d’avec ce qu’on trouve à son sujet dans les bases de données. Enfin André connaît bien son adversaire participant régulièrement à des tournois de l’autre côté du Rhin. L’atmosphère est très concentrée, on sent que c’est la finale. Que dire de cette rencontre? Dans le Fascicule Technique vous pouvez lire mes commentaires et impressions sur ma partie avec GERT. Un sourire quand j’entends la grosse voix de POLHERS signifier la victoire d’Olivier. Explosion de joie intérieure lorsque mon adversaire me tend la main pour abandonner. Clameurs contenues au moment où l’arbitre vient enregistrer le demi-point décisif d’Adrien. Applaudissement de toute la salle quand André complète le succès de la France avec une nouvelle égalité.
L’équipe a vraiment donné le maximum. Bien soudés nous avons su profiter des occasions de faire la différence et du facteur chance quand il s’est présenté. La victoire est belle, elle a vraiment bon goût. La FFE a même fait état des Six Nations sur son site avec une photo de notre équipe. Je pense à Patrick qui faisait le voyage en Inde pour les Olympiades.
Champagne pour tout le monde, le trophée est une grande assiette dorée et argentée. La récompense c’est aussi la joie des coéquipiers, les félicitations de tous –Allemands en premiers–, l’envie de recommencer. Et la prochaine fois ce sera en France comme vous le savez.
Classement final:
–1 France: 10;
–2 Allemagne: 8;
–3 Angleterre: 6;
–4 Belgique 1: 4;
–5 Pays-Bas: 2;
–6 Belgique 2: 0.
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Le tournoi des Six Nations 2015 par Bertrand Catherine au Havre
Cette année nous étions les hôtes de cette biennale des échecs qui rassemblait 28 joueurs et au moins une cinquantaine de personnes avec les accompagnateurs. Après Harogate (Angleterre) et Ostende (Belgique), c’est à Gonfreville l’Orcher près du Havre que s’est tenu le 22.me tournoi dont le nom fait plutôt penser au rugby.
L’accueil est grandiose dans le salon de l’hôtel de ville en présence de monsieur le maire, Jean-Paul Lecoq. Cyril Vaugeois, président du club local et co-organisateur de l’évènement, et Frédéric Loyarté, responsable de la commission handicap à la FFE ont aussi pris la parole pour saluer tous nos invités.
L’équipe de France, entraînée depuis presque deux ans par Todor Todorov ressemble beaucoup à celle qui a gagné la dernière édition. Les 4 joueurs de 2013 sont là de nouveau. Pour la première fois l’effectif compte un remplaçant, en la personne d’André Schmeisser. En effet, Bernard Sojka, arbitre international par ailleurs, et venu renforcer le groupe en assumant le quatrième échiquier.
Aux trois premières tables on retrouve donc, comme la dernière fois, respectivement Adrien Hervais, Olivier Deville et votre narrateur.
Tenants du titre, nous sommes craints de tous nos adversaires.
La formule consiste à jouer un «toutes rondes» sur trois jours avec une pause le dimanche après-midi, jour de Pâques. Pour rappel la cadence est de 2 heures KO.Ronde 1, samedi 4 avril à 9h00.
L’Irlande se présente face à nous avec exactement le même visage qu’en 2013.
Cette fois on veut la victoire. Il y a quatre ans c’était aussi à la première ronde, on avait fait match nul et les irlandais s’étaient faufilés devant nous au classement final.
Cela peut paraître surprenant mais Bernard est contrarié parce qu’il doit jouer avec les blancs. Notons qu’il fait là son premier tournoi par équipe dans la catégorie des joueurs handicapés visuels. Sans doute satisfait d’obtenir un certain avantage matériel, son adversaire lui offre la nulle. Les autres tables mettent en route de la meilleure manière qui soit en ramenant trois points.
Irlande — France 0,5 — 3,5.Ronde 2, samedi 4 avril à 14h30.
La rencontre au sommet, nous jouons les favoris allemands qui affiche une moyenne élo à 2040.
Cette fois Bernard a les noirs, mais dans une partie écossaise il doit donner un pion et bientôt la partie à son adversaire. Olivier égalise grâce a une bonne préparation et un jeu calme et précis. Je retrouve Gert Schulz pour la troisième fois consécutive avec les blancs. La Rossolimo pourtant étudiée sur Skype en groupe, ne me satisfait pas et je dois jouer une finale avec un cavalier moins actif qu’un fou de case blanche. Son roi est aussi bien placé. Il attaque et transforme l’essai: 2 à 1 pour l’Allemagne. Tout repose sur les épaules d’Adrien qui joue Frank Schellmann avec les blancs. Todor disait: «pousse-le en final et il va craquer». Il avait raison en zeitnot il gaffe et donne une pièce. Déjà en retard d’une qualité, il abandonne avec pourtant un grand avantage à la pendule.
France — Allemagne: 2 à 2.Ronde 3: dimanche 5 avril 9h00. Changement pour l’équipe de France ce matin: André fait son come-back en remplaçant Bernard. Le match est disputé. L’adversaire hollandais ne doit pas être inestimé. Comme d’habitude, Adrien et Olivier font le job et assument un vrai rôle de buteurs. Dès lors la victoire ne dépend plus que d’une partie nulle. André s’accroche. Il se sent perdu mais résistequand même pour arracher le demi-point synonyme de succès d’équipe. Avec un pion de plus dès l’ouverture, je dois pouvoir convertir dans une finale gagnante mais les dames sont toujours là et j’accepte la proposition de nulle de mon adversaire avec moins de cinq minutes à la pendule.
Pays-Bas — France 1 — 3.
Pendant ce temps l’Allemagne gagne de justesse face au Royaume-Unis. Notre équipe occupe la première place au départage.
Pause. Il fait beau cet après-midi. Une chance pour notre excursion programmée de l’autre côté de la Seine, dans le pays d’Auge. Nous nous rendons au château du Breuil visiiter une distillerie de Calvados. Quelques chiffres pour donner une idée de l’activité: 800 variétés de pommes dans la région, 400 à 40.000 litres pour la contenance des fûts de chêne, huit «Calva» par jour pendant trois mois à 11h30 pour le goûteur. La bouteille de vingt ans d’âge est à 49 euros. Le pommeau, mélange de jus de pommes et de «Calva» fait 17 degrés. Nous enjambons à nouveau la Seine par le pont de Normandie pour rentrer au Campanile. Demain, dernière journée, le programme commence à 8h00.Ronde 4, lundi 6 avril, 8h00.
Le niveau est finalement très serré dans cette édition aux conditions de jeu par ailleurs excellentes. Petite parenthèse sur les équipements utilisés. Des 24 joueurs actifs à la ronde 2, 11 notaient leurs coups au dictaphone, 10 sur une feuille ordinaire et 3 seulement en braille.
Les britaniques font souvent tourner leur effectif. Ils se présentent avec un groupe pas très connu hormis Stephen Hilton, L’Ecossais secrétaire de l’IBCA, qui joue devant.
Table 2, Whittle est un joueur expérimenté. Je le connais pour l’avoir affronté en 2003 à Boon. Il prend son temps et sans s’affoler oblige Olivier à lui concéder le demi-point espéré. De toute manière leur stratégie d’équipe est claire: annuler si possible sur tous les échiquiers.
Face à Adrien, Stephen répond par une défense française inédite à son sujet dans les bases de données. Un comble vous en conviendrez. Avec trois quarts d’heure d’avance au chronomètre et les dames hors de l’échiquier, il est bien placé pour proposer le partage du point.
Bernard cette fois se sent mieux. Il veut tout tenter pour gagner mais c’est l’arbitre, à la demande justifiée de son adversaire, qui l’oblige à arrêter sur un score de parité. Reste la table 3 pour faire la décision. Mark Kirkham, mon discret adversaire, fait un très bon tournoi: il est à 2,5 sur 3, avec une victoire la veille sur l’Allemand Alexander Schneider. Après interversion des couleurs la partie s’oriente vers une sicilienne pelikan.
Pour avoir travaillé la Kalashnikov avec Todor, je reprends quelques idées à mon compte côté blancs. Mes objectifs stratégiques dans l’ouberture sont atteints. Il reste avec un pion arriéré sur la colonne D et je dois placer ses pièces lourdes en défense. Forçant un peu pour faire la décision, je concède des pions et la situation prend un tour très tactique. Mark croit perdre une pièce et joue un coup désespéré mais en réalité très fort. C’est à mon tour de me sentir perdu. Le temps vient à manquer. Heureusement il a proposé nul.
France — Royaume-Unis 2 — 2.Dernière ronde, lundi 6 avril, 13h30
Comme indiqué plus haut le niveau est de plus en plus relevé. La plus part des équipes sont venues avec cinq joueurs. C’est le cas de la Belgique. Herman Jennen est remplacé par Ava Vandekerckhove.
La seule joueuse du tournoi est venue avec la ferme intension de déjouer mes plans. Elle ouvre du pion C, une nouveauté en ce qui la concerne. Pour tenter de la contrarier je change de la sicilienne inversée pour une défense solide avec le triangle b7-c6-d5-e6-f7. en fin de compte elle prend l’espace à l’aile dame, ce qui ne me plaît pas du tout. Je me trompe en poussant le pion B et la partie s’engage sur une très mauvaise pente pour moi.
Pendant ce temps Adrien a fort à faire avec le numéro 1 du tournoi: Piet Devos.
Olivier sans doute un peu fatigué (on peut le comprendre), perd pied dans l’ouverture.
Seul André, revenu pour conduire les blancs au quatrième est en position favorable. Il maîtrise un gambit prometteur et m’annonce assez vite qu’il va gagner.
Quoi qu’il en soit les observateurs sont perplexes, ils donnent plutôt ses chances à l’équipe belge.
Table 1 ça tient finalement, Adrien obtient la nulle, et enregistre un 4 sur 5 sur une très forte moyenne élo.
Table 3 Ava reste concentrée, elle s’applique et joue des coups qui finissent par me faire douter de mes chances. Je songe même à abandonner. Son pion de la colonne C est très fort. Passé et bien soutenu, il est à deux cases de la promotion. Je parviens quand même à l’échanger et peux maintenant jouer des coups d’attente avec le fou. Le temps finit par s’équilibrer et elle ne voit plus comment gagner. C’est nul, je l’ai échappé belle.
Belgique — France 2 — 2.Classement final:
–1 Allemagne 9 points d’équipe;
–2 France 7 points d’équipe;
–3 Belgique 4 (6 victoires individuelles);
–4 Pays-Bas 4 (5 victoires individuelles);
–5 Angleterre 3 (4 victoires individuelles) (18.0 au système de Berlin);
–6 Irlande 3 (4 victoires individuelles) (17.5 au système de Berlin).Merci à tout le groupe pour le très bon esprit qui a régné. Vous m’avez fait confiance comme capitaine et je vous en suis gré. Adrien bravo pour ta ténacité! Ton niveau de jeu est un modèle pour tous. Félicitations aussi à toi Olivier, 11,5 sur 15 si on additionne les trois derniers Six Nations, quelle régularité! André tu as répondu présent. On a pu compter sur ta disponibilité et ta volonté de gagner. Enfin Bernard, on a hâte de te voir à nouveau dans l’équipe pour que tu nous montres tout ce que tu sais faire. Pourquoi pas en 2017 au Pays-Bas ou bien en 2019 en Allemagne.
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2018 – Le tournoi des Six Nations à Ermelo (8 au 11 mars) par Bernard Sojka aux Pays Bas
Nous sommes retournés aux Pays-Bas par grand froid. Mon train ayant été détourné, la SNCF se fendit d’un parcours plus avantageux. Il fallait se rendre à Ermelo et les péripéties météorologiques nous imposèrent d’y aller séparément.
La formation française était la suivante: Olivier Deville, Bernard Sojka, Florent Mégélas et Joël Sauvaget; et nous arrivâmes donc en ordre dispersé.
Une réunion technique eut lieu le soir même et le tirage au sort donna le résultat suivant:
–1. France,
–2. Belgique,
–3. Allemagne,
–4. Suisse,
–5. Pays-Bas,
–6. Royaume Unis.
Le fait d’avoir tiré le numéro 1 nous donne 3 fois les blancs au premier échiquier dont 2 consécutives des rondes 1 et 2, sur 5 rondes à jouer. Nous jouerons la première ronde face au Royaume Unis, amputé de son meilleur joueur bloqué chez lui par la situation météorologique. Il sera remplacé par un joueur néerlandais.
La ronde 1 a lieu le 2 février au matin et Olivier Deville remporte une victoire facile alors que Joël s’incline devant son «anglais». Mon adversaire essaie de répéter la position avant de jouer un coup gagnant et de me proposer la nullité que j’accepte. Florent met un terme au match en concluant une nullité. Nous nous installons à la troisième place et l’après-midi nous affronterons nos voisins d’Outre-Quiévrain, qui nous ont toujours bien réussi.
La formation belge semble habituelle, puisque nous retrouvons toutes nos connaissances, mais il est vrai que notre équipe est bien affaiblie et qu’un nouveau occupe le premier échiquier belge. Ce dernier bâtit une attaque sur le roque d’Olivier et une série de sacrifices ou de prises lamine la défense blanc et Olivier se voit contraint à l’abandon (voir le fascicule technique).
Pour ma part, je rencontre Herman Jennen contre qui j’ai un avantage très positifs quant aux résultats. Nous entamons un gambit de la Volga et je pense prendre définitivement l’avantage en exécutant un coup qui se révèlera être une grosse gaffe. Quand à Herman, il me joue un échecs intermédiaire, je me vois contraint à l’abandon. Nous en sommes donc à deux défaites et bientôt trois car Joël cède. Florent sauvera l’honneur en annulant face à Ava Vandekerkhove. Nous perdons une place et apprenons qu’une réunion importante aura lieu le lendemain soir.
L’ogre allemand occupe la première place et nous l’affrontons le lendemain matin. Chacun de nous ayant un classement très en retrait par rapport à nos adversaires, ceux-ci se livrent à une exécution en règle et la note est salée: 4 à 0.
L’après-midi est consacrée à la visite d’une brasserie. Malade, je n’y participerai pas et je préfère garder la chambre.
La réunion du soir a pour objet de revoir quel sera l’avenir du tournoi des Six Nations. J’assiste à la réunion avec Olivier. La réunion débute par un constat: l’organisation de ce genre d’épreuve revient très cher au pays organisateur. Les Pays-Bas se disent inquiets et sollicitent d’autres avis. Nos amis Britaniques se déclarent satisfaits alors que les Belges ne souhaitent plus rien organiser au vu du coût. Ils préfèrent rencontrer des pays continentaux très proches comme l’Allemagne ou les Pays-Bas. La surprise est totale quand nous apprenons que les belges regrettent aussi le niveau de certaines équipes. Les suisses se déclarent surpris mais reconnaissent que chaque pays paie des droits d’engagement. Les allemands se sentent gênés et font une réponse mi-chèvres mi-chou. Au final les Pays-Bas se proposent de réunir toutes les propositions d’amélioration au plus vite avant qu’une synthèse ne soit la solution finale. Bernard Duthoit aura du travail de rédaction.
Après cette réunion, on nous propose un concert de jazz classique. Magnifique!
Le matin qui suit nous sommes opposés aux joueurs helvètes. Tous nos joueurs ont un léger avantage et un incident a lieu. Je viens d’annihiler l’attaque blanc dans un gambit roi en jouant un pion en d5, attaquant le fou adverse et un pion placé en e4. Il capture mon pion et je le récupère avec un cavalier.
Je commets alors un lapsus en déclarant cavalier David 4 puis en rectifiant cavalier David 5. Sous le prétexte que cavalier prend David 4 est possible, mon adversaire exige que je joue l’autre cavalier sur une case où je le perdrai contre rien. Je refuse. L’excellent arbitre nous demande de nous diriger vers la salle d’analyse et chacun défend son point de vue; Les suisses sont trois. Je demande alors qu’on lise les règles en vigueur au 01.01.2018 — que j’avais traduites pour l’AIDEF — et les commentaires de la FIDE publiés sur le site des arbitres.
Mon adversaire propose la nullité que je refuse et la discussion redémarre. Elle durera près de 30 minutes.
Je fais remarquer qu’une des notes indique que ce qui compte c’est ce qui se passe sur l’échiquier et le cavalier est bien en David 5.
Quand nous regagnons nos places Olivier avait gagné. Les autres échiquiers se concluent par une nulle et je suis très énervé. Olivier me conseille d’anuller pour remporter la rencontre, ce que je fais.
Nous devons conclure face aux Pays-Bas.
Les bataves alignent leurs deux derniers champions aux deux premiers échiquiers. Cela risque d’être difficile. Pourtant, Lucas de Jong me propose la nulle dans un gambit noir et quelques instants plus tard, Olivier et Sergio Haenandan partagent le point. Comme Florent annule lui aussi alors que Joël s’incline. Au final nous perdons 3,5 à 2,5.
Nous terminons à la quatrième place. Des illustrations seront disposées dans le fascicule technique.
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